30 ans déjà : Honda NSX, la « Ferrari » japonaise

30 ans déjà : Honda NSX, la « Ferrari » japonaise

Dévoilée au salon de Chicago en 1989, la fameuse GT de Honda entamait sa carrière en 1990. NSX pour « New sport experimental », un sigle devenu légendaire !

Fort de ses titres gagnés en Formule 1 avec Williams puis McLaren, Honda veut se doter d’un véhicule vecteur d’image, d’un « porte-étendard » capable d’asseoir le constructeur nippon à la table des grands, et notamment des marques sportives. Une tâche audacieuse qui se conjugue d’ailleurs au lancement de son blason haut de gamme Acura en 1986 en Amérique du Nord.

Une sportive culte

Le projet remonte au milieu des années 80, avec notamment le prototype HP-X présenté au salon de Turin par Pininfarina qui ouvre le champ des possibilités en terme de design. Plus significatif encore fut le concept car MG EX-E à moteur central de 1985, puisque l’allure générale de la NSX et son architecture s’en inspireront fortement.

la NSX fait partie de ces voitures à la ligne immédiatement reconnaissable. Le capot plongeant vers le sol avec les phares escamotables, la ligne de caisse tendue vers l’aileron arrière caractéristique intégré à la carrosserie sont des signes distinctifs. Efficace et racée sans trop en faire, la NSX a pour géniteur un certain ken okuyama, qui signera une grosse décade plus tard une certaine Ferrari Enzo.

Si sa ligne demeure relativement sage comparée à des supercars comme la F40 ou la Diablo (mais elle ne boxe pas dans la même catégorie, ses cibles étant plutôt les Porsche 911 et Ferrari 348), c’est aussi que la NSX cherche l’efficacité et l’agrément à bord grâce à un équipement pléthorique pour l’époque . Elle innovait aussi avec un châssis monocoque en aluminium – une première sur une voiture de série – des suspensions à la géométrie inspirée de la F1 et un V6 3 litres 24 soupapes en aluminium avec bielles en titane, doté du système d’admission et de distribution variable VTEC. Certes le moteur ne délivre « que » 274 chevaux, ce qui semble faible aujourd’hui mais très correct à l’époque ( le V8 de la 348 en fait 300), mais il grimpe à plus de 7000 tours et frôle même les 8000 tours, garantissant des montées en régime stridentes et exquises.

NSennaX

Ainsi, grâce à un poids assez contenu (moins de 1,4 tonne),  cette propulsion à moteur central arrière grimpe à 274 km/h et abat le 0 à 100 en 5’’9. Sa répartition des masses de 48% sur l’avant et de 52% sur l’arrière lui donne un certain tempérament et la conduire à la limite nécessite un certain doigté, sans oublier qu’il faudra être attentif aux freins, le point faible de la voiture. À part ça, ses prestations sont remarquables et on voit sur la vidéo en dessous que la testarossa, impériale en accélération, doit ravaler sa fierté sur piste !

Honda a pu bénéficier du concours de Ayrton Senna pour développer la NSX et aussi en faire la promotion. Magic en conduit un prototype en 1989 puis réalisera d’autres roulages sur le circuit de Suzuka jusqu’en 1992, date à laquelle son association avec Honda prendra fin lors du retrait du motoriste de la F1. Plutôt que de longs discours, quelques vidéos de senna au volant de la NSX valent mille fois mieux !

La vie longue

la NSX a connu une longévité exceptionnelle pour une sportive des années 90, puisqu’elle a été commercialisée jusqu’en 2005 ! Évidemment, entre temps, Honda l’a faite évoluer, avec une évolution mécanique significative en 1997 qui vit l’arrivée d’un nouveau moteur 3.2 couplé à une boîte 6 puis un restylage qui fera disparaître les phares escamotables devenus « old school ». Plusieurs versions spéciales ont aussi existé, dont, dès 1992, la NSX-R, une version allégée et plus radicale avec des trains roulants optimisés. Malheureusement cette version ne verra pas l’Europe et il faudra se contenter de la conduire dans le jeu gran turismo pour s’en faire une idée plus précise. Aux usa, Acura sortira même une série spéciale Zanardi édition pour célébrer les deux titres de CART remportés par l’italien avec l’écurie Chip Ganassi Honda.

Chose encore plus incroyable, la carrière sportive de la NSX a été plus longue ! Engagée dès 1993 dans le championnat allemand de GT, elle gagne la classe GT2 du Mans en 1995 puis fait le bonheur du super-GT japonais jusqu’en…2009, avec plusieurs titres au passage.

la NSX première du nom a connu une belle carrière au Japon et en Amérique du Nord (sous le label Acura) mais son parcours en Europe a été plus confidentiel, face à une concurrence locale qui était redoutable et qui a rapidement fourbi ses armes pour contrecarrer les prétentions de cette iconique nippone. Il faut dire aussi que la NSX faisait payer au prix forts ses prestations, qui étaient épatantes en 1990 puis qui ont fini par prendre un certain coup de vieux les années passant. Elle reste néanmoins une voiture culte qui n’a pas encore été trop happée par la spéculation.



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